Histoire

Le village de Maroilles se trouve en Avesnois, dite aussi Thiérache du Nord, la limite avec le département de l'Aisne, où se situe la Thiérache stricto sensu, passe à quelques kilomètres au sud de Maroilles.

Avant les conquêtes de Louis X IV sur le Pays-Bas espagnols, cette limite départementale correspondait à la frontière de l'ancienne France. Ceci explique malgré les similitudes entre la Thièrache de l'Aisne et celle du Nord, l'unité de cette région est, de nos jours, encore discutée.

On ne peut parler de Maroilles sans tout d'abord évoquer le produit de terroir le plus connu de l'Avesnois à savoir le fromage du même nom, dont la réputation va bien au delà des limites du territoire. Maroilles, est une appellation d'origine désignant un fromage dont la production et la transformation s'effectuent dans la Thiérache (Nord et Aisne). Ce fromage au lait de vache doit son nom au village de Maroilles où existait autrefois une importante abbaye, qui achetait les fromages aux producteurs fermiers pour les revendre après affinage. Maroilles est classé site remarquable du goût en 1997. Maroilles modeste commune de 1500 âmes est, pour beaucoup de nordistes, le lieu emblématique de découverte des beaux paysages du nord et plus spécialement des verts pâturages de l’Avesnois. son nom fleure bon le fromage et contribue à sa renommée. mais un fromage à lui seul, ne peut mettre sous les feux de la rampe ou des projecteurs de l’actualité, un village du Nord. Maroilles a beaucoup d’autres atouts qui lui permettent de justifier de la renommée qui lui est attribuée et il s’efforce à l’occasion d’évènements très médiatisés mais aussi par un accueil et des activités tout au long de l’année, de mériter sa réputation. C’est un village qualifié de « coquet » par Arduin Dumazet célèbre géographe du 19ème siècle, où vieilles demeures, vielles pierres, monuments et ruelles participent à la beauté de son environnement.

Quelques dates

  • 652 : selon les anciens chroniqueurs, saint Humbert fonda à Maroilles en 652 l'une des plus importantes abbayes du Nord (pillée et détruite à la Révolution).
  • 843 : avec le traité de Verdun, le partage de l'empire carolingien entre les trois petits-fils de Charlemagne octroie à Lothaire Ier, la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village.
  • 855 : avec le traité de Prüm qui partage la Francie médiane entre les trois fils de Lothaire Ier, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.
  • 870 : avec le traité de Meerssen après la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale.
  • 880 : suite au traité de Ribemont en 880, le Hainaut fait partie de la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
  • Dans cette région marginale assez tardivement défrichée (l'essentiel du village était encore noyé dans la forêt de Mormal dans les années 1940[3]), les paysans avaient depuis le Haut Moyen Âge obtenu des chartes leurs conférant certains droits. Ils étaient ainsi exempts de nombreuses servitudes traditionnelles de la féodalité, pouvaient clore leurs terres, pratiquer l'élevage et n'étaient pas soumis à la pratique de l'assolement obligatoire : ainsi s'est constitué le bocage de l'Avesnois, par ailleurs caractérisé par de grandes « Hayes » de protection contre d'éventuelles invasions.
  • 1789 : Les archives locales relatent de nombreux litiges avec l'abbaye de Maroilles, qui fut détruite à la Révolution : les paysans refusaient de faire leurs corvées si le seigneur, c'est-à-dire l'« abbé de Maroilles », n'avait pas préalablement fait curer ses chemins ; le moulin et le four banaux n'existaient pas, ni l'assolement obligatoire.
  • Ces particularités locales expliquent la différence frappante de paysage qui peut s'observer quand on part de Maroilles pour rejoindre Cambrai : on passe assez brutalement d'un bocage richement enherbé et d'un pays d'élevage aux champs ouverts et à l'agriculture intensive du Cambrésis.
  • 1907 : le 28 octobre 1907 est mise en service la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Solesmes via Landrecies (47 km). La ligne comporte une station dans la Commune. Un service régulier des voyageurs est assuré. En août 1914, le trafic voyageur est interrompu. En 1916, pendant l'occupation allemande, les rails sont démontés. La ligne de chemin de fer est dans l'impossibilité de fonctionner.
  • 1914 : Août 1914, les troupes allemandes envahissent le nord de la France. Le 25 août 1914, vers 18h00, le 15ème Hussard anglais arrivé dans la localité se fait surprendre par des patrouilles de fantassins allemands sortis de la forêt de Locquignol. Aidés par le 1er Royal Berkshire, les Hussards repoussent l'ennemi vers le pont d'Hachette (Locquignol). Cette première vague d'attaque fait de nombreuses victimes dans le camp anglais. Les combats sur le pont se poursuivent la nuit. La 53ème division d'infanterie de réserve du Général Valabrègue et le 18ème corps du Général Mas-Latrie viennent aider les "tommies" à décrocher de Maroilles. Une vingtaine d'anglais sont morts cette nuit là. Un carré dans le cimetière de Maroilles abrite les tombes des soldats du 1er Royal Berkshire, régiment appartenant à la 6ème brigade de la 2ème division. (cf article LVN du 09/06/2012)


Monuments

  • L'église Saint-Humber

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  • L'Arc de Triomphe

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  • Le Moulin de l'Abbaye

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  • La Mairie

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  • Le monument aux morts

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  • Chapelle Notre dame des haies

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  • L'Abbaye de bénédictins

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  • Cimetière

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  • L'église Saint-Humbert date de 1735. À l'intérieur, on trouve un beau buffet d'orgues sculpté provenant de l'abbaye détruite à la révolution; un maître-autel en bois et marbre, des lambris en chêne du XVIIIe siècle. À gauche dans la nef un œuvre provenant de l'atelier de Van Dyck Le Martyre de saint Jacques. Des reliques de saint Humbert, le fondateur de l'abbaye, se trouvent à la droite du chœur. De nombreuses pierres tombales gravées, datant pour la plupart des XVIIe et XVIIIe siècles, jonchent le sol dallé ainsi qu’un pan de mur extérieur de l’église: il s’agit de dalles funéraires comportant des épitaphes d’anciens notables locaux ensevelis avec auprès d’eux, leur épouse[12].
  • L'arc de Triomphe ; c'est en fait l'ancienne porte de l'église abbatiale.
  • Le moulin de l'abbaye ; le moulin, qui enjambe l'Helpe mineure, est une belle construction rénovée du XVIIe siècle. Sur le liteau de la porte on lit la devise de l'abbé Frédéric d'Yves « Adh (a) erere Deo bonum », ce qui signifie « Il est bon de s'attacher à Dieu ».
  • La mairie ; elle est installée dans un ancien échevinage de 1704.
  • Le monument aux morts.
  • Quelques chapelles-oratoires sur le territoire de la commune.
  • L'Abbaye de bénédictins Saint-Humbert, actuellement maison du parc régional de l'Avesnois.
  • Sur le cimetière de Maroilles se trouvent 20 tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission de soldats tués pour la plupart au début de de la Première Guerre mondiale.


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